En 2019/2020, cinq des plus importants opérateurs européens ont joint leurs efforts pour mettre au point et lancer un système commun d’évaluation de l’impact environnemental pour les smartphones et Feature phone.

Ce consortium - Deutsche Telekom, Orange, Telefónica (sous les marques O2 et Movistar), Telia Company et Vodafone - à travailler avec des parties tiers expertes en “analyse de cycle de vie” - IHOBE en IK-Ingenieria. Fin mai 2021 le label Eco rating était lancé. Depuis novembre 2021 l’initiative Eco Rating s’est élargie et est accessible à tous les opérateurs. Fin 2022 il y a plus de 20 fabricants de mobiles qui soutiennent l’initiative et fournissent des données relatives à leurs produits qui sont alors évalué par la méthodologie Eco Rating. Dans la section “Qui sommes-nous” vous trouverez la liste mise à jour régulièrement des opérateurs et fabricants participant.

L’initiative Eco Rating a trois principaux objectifs:

• Adresser la demande croissante des consommateurs d’informations environnementales relatives aux téléphones mobiles
• Sensibiliser et améliorer la transparence en créant un moyen cohérent d’identifier et comparer les mobiles les plus durables
• Encourager les constructeurs à réduire l’impact environnemental de leurs produits

Fin 2023 environs 500 terminaux avaient été noté et le nombre de produits noté avec Eco Rating continue d’augmenter afin de suivre l’arrivée de nouveaux produits afin que la demande croissante des consommateurs pour plus de transparence continue d’être satisfaite. La liste des terminaux évalués peut être trouvée sur ce site web dans le menu “Ratings”, en boutique ou en ligne chez les opérateurs participants. 

Le consortium a pour but d’augmenter le nombre de terminaux évalués et d’améliorer la visibilité d’Eco Rating sur les points de vente, physiques et/ou numériques. A fin 2023, Eco rating a été lancer dans 35 pays et son empreinte géographique devraient continue de s’étendre dans les années à venir. Plus de 20 fabricants de terminaux soutiennent l’initiative, et la transparence qu’apporte Eco Rating renforce l’ambition des fabricants à réduire l’empreinte environnementale, les déchets et l’utilisation de substances critiques, et à améliorer la circularité. Cela a déjà intensifié le dialogue entre les fabricants et le consortium pour favoriser l’éco-conception et accroître la contribution de cette industrie aux objectifs mondiaux de protection de l’environnement. 

Chaque téléphone obtient un score Eco Rating sur 100 pour traduire sa performance environnementale tout au long de son cycle de vie. Eco Rating met également en avant cinq aspects fondamentaux de l’empreinte écologique du produit, en affichant des scores supplémentaires sur sa durabilité, sa réparabilité, sa recyclabilité, son respect du climat et sa préservation des ressources.

Plus le score est élevé, meilleure est la performance environnementale du produit.

La méthodologie a été conçue afin que le plus haut score atteignable – 100 sur 100 – soit un vrai défi pour les constructeurs.

On ne peut pas considérer des « bons » ou « mauvais » scores – toutefois, en appliquant Eco Rating de manière cohérente sur le marché, la méthodologie aidera les clients à identifier et comparer les mobiles les plus durables, et sur le temps, encouragera les constructeurs à réduire l’impact environnemental de leurs produits.

Eco Rating a été conjointement conçu par cinq opérateurs majeurs européens en coopération étroites avec des experts en analyse de cycle de vie. La conception a été faites selon des standards internationaux reconnus, de l’Union Européenne, ITU-T, ETSI et ISO.

La méthodologie est périodiquement révisée afin de mieux évaluer les nouvelles technologies à venir par rapport aux meilleures pratiques environnementales, ainsi que de s’assurer qu’il s’adapte aux réglementations et/ou normes européennes et internationales pertinentes, aux tendances des marchés, etc.

Pour plus d’informations, veuillez consulter “la méthodologie Eco Rating”.

Eco Rating vise à évaluer autant de modèles que possible de tous les fournisseurs mobiles participants. Cependant, il existe des appareils sur le marché qui n’ont pas de score Eco Rating. Pour les appareils qui ne sont pas classés, les consommateurs devront se fier aux informations fournies par les fournisseurs.

• Environ 80% des émissions de gaz à effet de serre pendant la vie d’un mobile sont dues à la phase de production. Pour réduire ces émissions, il est nécessaire de conserver le mobile le plus longtemps possible avant de le remplacer.
• La batterie intégrée au mobile est un composant sensible. Une charge rapide, le fait de laisser le mobile branché au chargeur ou une exposition à des températures extrêmes réduiront son temps de vie.
• Ne pas conserver le terminal dans des environnements trop chauds ou trop humides, au risque d’augmenter la corrosion et d’endommager les composants, y compris la batterie.
• Toujours s’assurer que le terminal possède les dernières mises à jour. Ne pas mettre à jour le terminal peut en réduire les performances – encourageant les utilisateurs à vouloir le remplacer plus tôt que prévu.
• Si l’écran de votre téléphone a trop de rayures ou et cassé, si la capacité de votre batterie est trop faible, ou si une quelconque partie de votre téléphone ne fonctionne plus, ne jeter pas votre appareil, mais apporter le dans un centre de réparation agrée. Une réparation est bien souvent moins coûteuseque l’achat d’un nouveau terminal.
• Vérifier si votre fabricant ou votre opérateur ne propose pas un service de reprise. Il est possible que votre terminal puisse être reconditionné et remis sur le marché.
• Les terminaux qui ne peuvent plus être utilisé ne doivent en aucun cas être jeter dans une poubelle classique mais doivent être rapportés dans des points de collecte de recyclage où seront récupérés les matières premières, métaux et minéraux.

Parmi les principales raisons pour lesquelles les clients remplacent leur mobile, on retrouve des détériorations ou de l’usure, ce qui peut réduire de façon prématurée la durée de vie du produit. Plus un mobile est durable, moins il sera mis au rebut, ce qui réduira les émissions de gaz à effet de serre associées à la production d’un nouveau modèle, et qui réduira également les déchets associés.

Lors d’une réparation, un technicien devra démonter le mobile, remplacer les pièces défectueuses et réassembler le produit. La main d’œuvre joue dans le coût global de la réparation ; si un terminal est conçu pour faciliter et accélérer le démontage et le réassemblage, alors on peut s’attendre à une réduction du coût de réparation.

La recyclabilité illustre quelles quantités de matériaux utilisées dans la production du mobile peuvent être récupérées à sa fin de vie, et traitées pour des utilisations ultérieures. L’idéal est de pouvoir éviter d’avoir des matériaux qui ne peuvent être traités avec les technologies actuelles de recyclages et qui ne seraient donc pas valorisées.

La loi européenne la plus proche (directive DEEE 2012/19/EU) fournit un cadre global, avec par exemple la mise en place de filières dédiées pour le recyclage de ces produits. L’évaluation de recyclabilité dans Eco Rating va plus loin que les réglementations existantes, notamment en termes de calcul d’un score de recyclabilité.

La « réparabilité » évalue la facilité avec laquelle on peut réparer un terminal défectueux. Si les terminaux peuvent être réparés, alors ils restent en usage plus longtemps.

Ce critère de l’Eco Rating a été inclus indépendamment des réglementations fixées par l’ADEME, qui s’applique depuis 2021 – et uniquement en France – sur 5 familles de produits, dont les smartphones, les machines à laver, les téléviseurs ou les tondeuses.

Ces deux méthodes s’appuient sur les mêmes standards européens, mais comportent quelques différences dans la mise en pratique. L’indice français détaille par exemple la documentation (guides pour une auto-réparation) ou la durée de disponibilité des pièces détachées, alors que l’Eco Rating s’intéresse au support logiciel ou la mise à disposition des composants les plus couramment sujets à des pannes, comme les écrans ou les batteries.

EPEAT est un système d’évaluation environnemental qui classe différents types d’appareils électroniques selon des attributs environnementaux. Les classements « or », « argent » ou « bronze » peuvent être obtenus en fonction des performances dans les catégories évaluées. Le consortium considère que ce système est complémentaire à Eco Rating.

En ce qui concerne les mobiles, quatre fournisseurs y participent. Dans EPEAT, l’analyse de cycle de vie (ACV) du produit représente seulement 7,5% du score global, là où il représente 100% de celui d’Eco Rating. Le système EPEAT demande au fournisseur s’il a réalisé une analyse de cycle de vie, et si elle a été vérifiée par une entité tierce ou rendue publique (processus de revue critique externe).

EPEAT ne demande pas au fournisseur les données brutes nécessaires à l’ACV, et ne considère pas non plus le résultat de l’ACV. Eco Rating repose sur une ACV dite simplifiée, et les résultats sont croisés selon 13 catégories d’impacts environnementaux.

Le score global Eco Rating (1 – 100) est basé sur l’évaluation de l’impact environnemental du cycle de vie complet du produit analysé et son efficacité matérielle. De plus, certains sous-scores additionnels sont présentés, pour donner plus de détails sur des aspects clés.

La notation Eco Rating applique une méthodologie cohérente et objective selon 13 impacts environnementaux différents et 6 critères de l’économie circulaire.

Les produits qui ont des sous-scores élevés auront en général une meilleure note globale, mais cette note globale n’est pas une moyenne des sous-scores. Cependant, tous les sous-scores ont un impact sur le score global, en fonction de leur pertinence selon le cycle de vie du produit analysé.

Afin d’obtenir la note Eco Rating, tous les aspects du cycle de vie du produit sont évalués selon 16 impacts environnementaux différents. Ceux-ci incluent le changement climatique, l’épuisement des ressources, l’occupation des sols, la consommation d’eau, la formation d’ozone photochimique, l’eutrophisation, l’acidification ou encore l’appauvrissement de la couche d’ozone.

Les résultats de ces 16 évaluations individuelles sont ensuite pondérés pour obtenir un score, montrant l’impact environnemental global du mobile.

Les pondérations se basent sur les recommandations de la Commission Européenne dans la méthode EF, publiquement disponible et déjà utilisée dans l’initiative Product Environmental Footprint.

Eco Rating a été conçu spécifiquement pour les smartphones et téléphones mobiles basiques.

Veuillez noter qu’en raison de leurs différences, les scores des smartphones et des feature phones ne sont pas comparables. Les autres équipements, comme les tablettes, montres connectées, objets connectés (IoT ou Internet des objets), routeurs ou ordinateurs portables ne sont pas dans le périmètre de cette méthodologie pour l’instant.

La méthodologie Eco Rating prend en compte le cycle de vie complet du produit, incluant plus de 10 catégories d’impact environnemental, combinées en un score unique.

Il n’est pas possible d’évaluer directement les bénéfices sur les émissions de CO₂ pour une différence de 10 points, étant donné que ce score inclut également un panel d’autres indicateurs environnementaux.

Puisque l’impact climatique est important, Eco Rating présente une sous-catégorie spécifique, « respect du climat ».

Une approche simplifiée est qu’un terminal qui a une jauge 10% plus remplie en « respect du climat » réduit environ d’un équivalent de 10 kg équivalent CO₂. C’est une vue très simplifiée cependant, et ce facteur inclut les émissions de CO₂ dues à la production (principalement les circuits intégrés et imprimés), au transport (par exemple depuis l’Asie ou les Etats-Unis vers l’Europe), et l’énergie consommée par les recharges de batterie sur l’équivalent de quatre ans.

Le but principal d’Eco Rating est d’évaluer l’impact environnemental des appareils et pas des constructeurs, pour lesquels il existe déjà des méthodes reconnues. En revanche, l’industrie manquait d’une solution commune pour noter les performances environnementales de certains produits spécifiques de manière transparente, et notre ambition est de combler ce manque.

Des appareils protégés contre les rayures ou les chutes par des accessoires tiers allongent naturellement leur durée de vie ; de même, les téléphones reconditionnés (par exemple avec un remplacement de l’écran, de la caméra ou de la batterie) qui entrent à nouveau sur le marché ont un impact positif sur l’environnement. Eco Rating est conçu pour évaluer les nouveaux produits mis en vente : ces aspects (accessoires et reconditionnement) ajouteraient des dépendances complexes à la méthode et rendraient la comparaison entre terminaux d’origine complexe.

Les cinq sous-catégories affichées sur l’étiquette sont ceux qui ont l’impact le plus important sur l’environnement ; l’énergie consommée quotidiennement n’en fait pas partie. Un smartphone consomme de 3 à 8 kWh par année en fonction de divers facteurs, un mode d’utilisation personnel (tels que le temps en communication, le temps de navigation Internet) mais aussi en fonction des performances antennaires (réglages et paramétrages des antennes différents selon les réseaux et les bande de fréquences), les réseaux utilisés (2G, 3G, 4G, 5G) ou l’utilisation des applications. Comparés à de l’électroménager (machines à laver, TV, fours, climatiseurs, bouilloires…), les téléphones mobiles ont une consommation électrique 100x moindre. Cependant, le score global tient compte de ce critère. Comme cela ne contribue qu’à 5-8% de l’impact environnemental, il a été décidé de ne pas afficher un indicateur dédié à cette sous-catégorie qui pourrait entraîner une information trompeuse pour le client.

Oui, Eco Rating est ouvert à tous les opérateurs mobiles qui souhaiteraient rejoindre l’initiative. Cette expansion géographique viendra aider à améliorer la transparence et sensibiliser à l’impact environnemental des smartphones proposés et aidera les clients dans leurs choix. Le consortium invite ainsi les autres opérateurs mobiles à rejoindre l’initiative et sera heureux de leur mettre à disposition la méthodologie.

Le consortium a largement consulté les fabricants de terminaux mobiles avant le lancement et partagé les objectifs et la méthodologie. Au lancement (en mai 2021), nous avions 16 constructeurs participant au programme. A la fin 2023 nous avions plus de 20 constructeurs participant, représentant la majorité du marché Européen des ventes de smartphones. 

Tous les constructeurs participants soutiennent l’initiative sur la base du volontariat et non comme une demande obligatoire. 

Les clients reconnaîtront cette transparence et cette solution harmonisée et nous sommes convaincus qu’à l’avenir davantage de fournisseurs rejoindront. 

Non. Il y a des différences de pondérations pour certaines questions et de nouvelles questions dans la version 2 de la méthodologie. Ainsi un terminal analysé avec une version de la méthodologie ne doit pas être comparé avec un terminal analysé avec une autre version de la méthodologie. Afin d’éviter de mélanger les 2 versions, les labels (ancien et actuel) sont différents.

Comme des terminaux validés avec des versions différentes méthodologies ne doivent pas être comparés, il est important que vous considériez les aspects spécifiques du label, l’année et la mention “Version 2”